Skip to content Skip to footer

Préambule

Le MOUVEMENT KODRO TI MO KOZO SI (MKMKS) est né de l’observation du chaos et des pratiques inhumaines qu’a connues notre pays suite au coup de force du 24 mars 2013.
Ce Mouvement qui se veut citoyen, est une association politique, s’inscrivant dans la vision de la reconsidération de la dignité humaine, perdue certes depuis fort longtemps mais dont les derniers évènements ont dépassé toutes attentes ;
La dignité humaine constitue la charnière ouvrière de notre devise nationale initiée par le feu président fondateur Barthelemy BOGANDA ;
Les derniers évènements qui se sont déroulé depuis 2013, ont marqué l’une des périodes de l’histoire de la République Centrafricaine, où la dignité humaine à une fois de plus été mise à mal par les fossoyeurs de l’unité, de la paix et des droits humaines dans notre pays et ce malgré les dernières élections organisées en 2015-2016 ;
Nul ne pouvant rester insensible devant le spectacle de violences et de désolation, que présentent encore aujourd’hui les groupes armés, prenant en otages des populations toutes entières des provinces de la République Centrafricaine, et devant la passivité et la quasi-démission des forces vives de la nation face à cette situation ;
Nous Centrafricains de tous bords, avons décidé de créer un espace de concertation politique, d’échanges et d’actions au niveau national, avec pour but fondamental de défendre les valeurs de la dignité, de rassemblement et de progrès.

Prenant exemple aux multiples prises de positions de certains compatriotes qui s’étaient levés pour dénoncer toutes formes d’injustices et de violences face aux massacres à répétition qu’a connus notre pays,
Eu égard à l’inertie des partis politiques de la société civile ;
Eu égard à la déliquescence avancée de notre Etat qui a perdu toute autorité et de la faible capacité institutionnelle qui en résulte ;
Eu égard à l’appel patriotique de nombreux compatriote, nous décidons de la mise en place d’une association à caractère politique, dénommée « Mouvement KODRO TI MO KOZO SI», qui aura pour préoccupation majeure d’animer la vie politique du pays, de promouvoir l’éveil et la prise de conscience nationale et patriotique du peuple centrafricain et ainsi contribuer par le biais d’une action politique réfléchie et apaisée mais surtout par un engagement citoyen, à la paix, à la véritable démocratie, à la promotion d’une justice sociale et équitable pour tous, ainsi qu’au développement harmonieux de notre économie en faveur de tous.
C’est donc l’intérêt du pays qui nous rassemble et lui seul constitue le moteur de notre action.
Nous vous remercions.

Idéologies du MKMKS

Le MKMKS est un courant politique d’obédience Social-Démocrate qui prône entre autres : Le changement de société, la liberté économique avec une dose équilibrée et régulée d’interventionnisme de l’État, une juste redistribution des richesses, la défense du monde agricole et rural, la défense des ouvriers, ceci en vue d’une justice sociale. Il a aussi, essentiellement pour but de contribuer au renouvellement de la classe politique en Centrafrique par l’émergence d’une jeunesse dynamique, capable, intègre et convaincue de la nécessité des changements qui s’imposent dans notre pays et du rôle qu’elle a à jouer par un leadership transformationnel, au service de tous et pour tous. La réflexion stratégique commence par la remise en cause de nos paradigmes.

Notre slogan :
KODRO TI MO KOZO SI
Ton pays avant tout

Notre pays d’abord ou notre pays avant tout ! C’est là tout le sens de notre engagement. L’intérêt supérieur de notre nation, de notre pays, doit passer avant toute chose, surtout avant nos intérêts personnels. Pour paraphraser le frère de John Fédéral Kennedy : « Plutôt que de dire : « qu’est-ce que la RCA fait pour moi ? », chaque citoyen centrafricain devrait plutôt se poser la question suivante : « qu’est-ce que je fais pour mon pays le Centrafrique ? ». Notre pays nous appelle à un grand sacrifice pour sa libération, celle de ses fils et de ses filles.

La Dignité : Le Mouvement KODORO TI MO KOZO SI réaffirme sa conviction au caractère sacré de l’Homme, étant créé à l’image de Dieu, d’où la notion de la dignité réaffirmée dans sa devise. Il s’engage à veiller au respect de sa dignité sous toutes ses formes. Il réaffirme sa conviction aux valeurs des droits de l’homme découlant de la charte universelle des droits de l’homme, à l’égalité de l’ Homme  et à la nécessité de défendre son intégrité, quelque soit sa couleur, son sexe, sa région et sa religion. Fort de cela, le mouvement croit et milite pour une société plus juste où le libre accès aux services publics de base, aux structures des soins de santé primaire, aux marchés publics ou à la promotion professionnelle ne doit plus être un privilège réservé de façon subjective à une élite ou accordé en contrepartie d’un militantisme politique intéressé mais comme un droit dévolu à tout centrafricain sur la base du mérite et de l’excellence de son travail.

Le Rassemblement : Le Mouvement KODORO TI MO KOZO SI croit aux vertus de l’union et à la nécessité de reconstruire notre  « vivre ensemble ». Ile croit fermement, qu’unis autour d’une même cause, tout est alors possible. Le Mouvement KODORO TI MO KOZO SI s’engage à reconstruire le tissu social, mis à mal par les douloureux événements que notre pays a connus. Il s’engage à combattre tout ce qui menace notre destin collectif et est susceptible de diviser et donc de nuire à notre paix, à notre unité et à notre devenir. Il s’engage donc à combattre toutes formes de sectarisme.

Le Progrès : Le progrès implique l’évolution. Pour progresser nous devons nous mettre résolument au travail en nous appropriant des outils adéquats pour notre perfectionnement. Le travail et le progrès vont ensemble, on ne saurait imaginer l’un sans l’autre, car le progrès implique obligatoirement que l’on y travaille. Nous sommes à l’air du numérique et appartenons à la génération de la fibre optique. Le Mouvement KODORO TI MO KOZO SI croit que dans un environnement mondialisé en perpétuelle mutation et en évolution constante, il nous est indispensable de travailler au progrès de notre héritage commun, c’est-à-dire la RCA, et ce dans tous les domaines. La concurrence nous impose une expertise de qualité.

La transformation de notre environnement passe par une reprogrammation du « logiciel mental », condition sine qua non de notre épanouissement.

Selon J. FOURASTIE (Le grand espoir du XXème siècle, PUF, Paris 1952), « le progrès du monde contemporain peut s’expliquer par deux facteurs dont l’un est mesurable (c’est la productivité ou le rendement du travail) et l’autre immatériel (il s’agit des valeurs culturelles porteuses de progrès) ; pour lui, force est de constater que certaines valeurs et certaines idées sont nécessaires pour que les changements sociaux et économiques souhaités se produisent ».

Cela implique donc une appropriation de certains concepts, en l’occurrence la gestion axée sur les résultats dans tous les domaines socioprofessionnels du secteur public, le développement du secteur privé comme seule alternative à l’emploi, le développement du secteur agricole comme solution indubitable à la relance économique, l’élaboration d’un ensemble de mécanisme qui auront pour but la remise à niveau dans certains secteurs de nos différents services administratifs, et une réforme complète de notre système éducatif, ainsi qu’un système de santé publique efficace.

Unis autour d’une même cause, le miracle est possible !

Notre combat est avant tout celui de la dignité humaine

Le caractère sacré de l’homme qui n’échappe à personne, a toujours été réaffirmé dans nos constitutions et dans la plupart des discours politiques. Pourtant, la vie humaine en Centrafrique a trop souvent, nous semble-t-il, été dévaluée. Barthélémy BOGANDA, Père fondateur de la Nation, Grand défenseur des Droits de l’Homme, n’a pas attendu des élections pour faire de la dignité de l’homme sa préoccupation. Répondant aux préoccupations liées à la dignité de l’homme africain en général et du Centrafricain en particulier, il a innové les cinq verbes du « MESAN » à savoir : se loger pour être digne, se nourrir pour être digne, se soigner pour être digne, se vêtir pour être digne et s’instruire pour être digne

Dans le même élan, il a créé le slogan «Zo Kwè Zo» (un homme est égal à un autre homme ou tous les hommes sont tous égaux), toujours lié à la dignité de l’homme Centrafricain. Il a inscrit le mot  DIGNITE dans notre devise parce qu’il en a mesuré toute l’importance, à une époque, où l’Homme Noir était assimilé à des bêtes de somme. Qu’en est-il aujourd’hui ? Des méthodes jadis dégradantes et humiliantes, prohibées par l’ensemble de la communauté internationale, ont malgré tout, refait surface chez nous.  

Nous avons vu des frères africains (Armée tchadienne, contingent Burundais, et des mercenaires étrangers appartenant à la coalition « Séléka ») ou même Centrafricains dont nous préférons taire les noms infliger ou accepter qu’il soit infligé, des pratiques infamantes à l’endroit de leurs frères Centrafricains. nous enseigne que Barthélémy BOGANDA a choisi de démissionner le 04 Juin 1950 du  parti d’obédience catholique auquel il appartenait et duquel il attendait des actions significatives en faveur du peuple Oubanguien, plutôt que d’entretenir un silence coupable et une attitude complice. Il dit d’ailleurs dans sa lettre de démission : «Mon peuple ne peut plus tolérer pareil état de chose. Je ne peux plus rester dans un Mouvement qui encourage les oppresseurs de mon pays et les assassins de mes frères ». Et encore : « J’ai suffisamment averti Paris et Rome. Maintenant, je décline ma responsabilité de tout ce qui pourrait advenir et j’attends une justice meilleure : celle de l’histoire et celle de Dieu». Fin de citation. Cette attitude combien responsable emprunte d’un sens élevé des valeurs humaines et du patriotisme, qui tranche également avec l’attitude niais de ceux qui, durant les périodes sombres que nous avons connu, se sont inscrit dans une complaisance coupable et dans les liens inextricables de la trahison, refusant ainsi de faire le bon choix, celui de défendre les intérêts d’un peuple opprimé et sans défense, vers lequel pourtant ils ne se gêneront pas de solliciter le suffrage ? Ainsi, au regard de l’ensemble de ces évènements tragiques et douloureux que nous avons traversés, essayant d’en tirer leçon, il nous est paru indéniable d’agir pour ne pas paraitre complice, en dénonçant au risque de notre propre vie, les actes odieux et criminels infligés à nos compatriotes, ainsi que leurs souffrances, plaçant de ce fait, la dignité de l’homme Centrafricain au cœur de nos préoccupations comme l’a fait Barthélémy BOGANDA en son temps. C’est pourquoi, nous avons condamné chacune de ces tragédies en disant NON. Il a fallu beaucoup de temps à la Communauté Internationale pour réagir et venir au secours d’un peuple, dont la politique macabre d’extermination était évidente et visiblement en cours, avec une vive brutalité, décimant hommes, femmes et enfants avec pour seule raison, son appartenance religieuse. Les conséquences de cette indifférence sont les profondeurs qu’ont atteintes la fracture sociale. Ceci n’est pas une condamnation mais un constat amer qui pourra

Nous avons dit NON à Michel DJOTODIA, demandant sa démission alors que l’ensemble des partis politiques et autres forces vives de la nation se sont compromises, faisant du mutisme une règle de vie pendant que le peuple, lui, était accablé par des souffrances indescriptibles que lui infligeaient ses bourreaux Africains du 21ème siècle, avides de pouvoir et de sang, et manipulés de l’extérieur.

Nous avons condamné et dit NON aux actes criminels commis à l’endroit de nos frères et soeurs Centrafricains lorsque durant une veillée mortuaire, un 28 Mars 2014, des grenades ont été jetées sur des innocents à Fatima, ou encore lorsque la soldatesque d’Idriss Déby Itno a ouvert le feu sur des innocents, un 29 Mars 2014 (date commémorant la disparition tragique du plus grand défenseur de la dignité centrafricaine) tuant : hommes, femmes, enfants et vieillards qui doivent leur triste sort au fait d’avoir été en ces lieux, à cette heure précise, où cet escadron de la mort, composé des militaires tchadiens a ouvert le feu.Et comment oublier les propos tenus par le Général  TCHUMENTA, Commandant en Chef de la MISCA, relayant à un épiphénomène la boucherie du PK12.

En effet, la vie de l’Homme Centrafricain a perdu tout son sens. Nous avons connu ensuite, l’attentat de l’Eglise de Fatima où notre indignation avait atteint son paroxysme. Nous avons bravé la peur de la mort, nous engageant dans une marche pacifique pour protester contre ces actes odieux, qui n’ont jamais été réprimés par les tenants du pouvoir de la transition. Nous avons condamné et dit NON aux massacres de Bambari !  Notre combat était et reste celui de la dignité humaine. Notre combat est juste, légitime, pacifique, moralement acceptable, politiquement soutenable, mais ce combat est également utile et indispensable à la libération du peuple centrafricain. Cela nous a valu une convocation par le Procureur de la République, qui menaçait de nous arrêter, qualifiant nos actes de « troubles à l’ordre public ».

Cela nous ramène à une autre anecdote du Président Fondateur Barthélémy BOGANDA, qui suite à l’assassinat par les colons d’un chef de village de BOKANGA, nous voulons citer M. NZILAKEMA, un seul Centrafricain, a conduit un mouvement de protestation pacifique, demandant aux populations de ne plus exposer au fameux marché hebdomadaire, les articles qu’ils avaient recueillis avec peine, pour que les colons les achètent. Cela lui a valu un emprisonnement à M’baïki avec pour motif…
« Trouble à l’ordre public ».

Lorsque nous parlons du combat pour la dignité de l’Homme Centrafricain, nous nous efforçons de dire ce que nous faisons et de faire ce que nous disons. Nous avons prouvé à plus d’un titre que notre engagement en faveur de notre pays est total alors rejoignez-nous, vous qui partagez nos valeurs et nos convictions.

Contactez-Nous